J’ai regardé les vidéos… Et j’ai remarqué, au début de chacune, que D.Trump avait annoncé depuis longtemps une fraude massive. Belle manœuvre pour mobiliser son électorat. Comment pouvait-il la pronostiquer ? Et surtout, pourquoi n’a-t-il rien fait pour la combattre?
Peut-être, a-t-il utilisé une circonstance prévisible pour en faire un événement expliquant sa défaite électorale. Chacun sait que dans un grand nombre d’Etats aux USA, les votes par correspondance sont comptés après les votes réalisés physiquement le jour de l’élection.Les enquêtes ont montré que les électeurs républicains se déplacent massivement pour voter quand les démocrates préfèrent le vote par correspondance. Ainsi logiquement, chronologiquement, au début du dépouillement les votes montraient une avance pour D.Trump puis la tendance s’est inversée avec le décompte des votes par correspondance, menant J.Biden en tête. Bernie Sanders avait, bien avant le jour de l’élection, expliqué que cette chronologie du dépouillement des votes serait utilisée par D.Trump pour crier à la fraude…
Aujourd’hui, vendredi 13 novembre, l’Etat d’Arizona vient de rendre les résultats, officiellement, après plusieurs recomptage . Oui, ils prennent leur temps les officiels électoraux, mais n’est-ce pas gage de démocratie…Jusqu’à aujourd’hui, parmi les recours déposés par les avocats de D.Trump, ceux qui ont été jugés ont tous été rejetés par les tribunaux. Une telle unanimité peut laisser songeur au regard du battage médiatique des supporters de D.Trump.mais pasau vu de la pauvreté des « preuves"présentées. A bien regarder les vidéos, l’on se rend compte du nombre de personnes concernées par le dépouillement, plusieurs milliers de personnes, et pourtant peu de gens contestent, quelques dizaines. Étonnant; si une fraude massive a eu lieu alors nombreux devraient être les témoins…Et ce n’est pas le cas. Les agents électoraux seraient-ils tous démocrates, et dans la confidence, complices sans que les républicains n’interviennent? Les républicains n’en sont pas à leur première élection.Ils savent faire. On peut imaginer qu’ils ont placé des militants pour surveiller le scrutin, le déroulement des élections. Comment pourrait-il en être autrement? D’ailleurs les résultats leur sont plutôt favorables pour le Sénat, où ils peuvent avoir la majorité, et la chambre des représentants où les démocrates ont perdu des élus…
Comment imaginer que les républicains, fréquemment au pouvoir, et précisément ces dernières 4 années, maîtrisant les institutions et l’administration n’auraient pas agit pour éviter une fraude massive, annoncée par leur président, des démocrates?D’ailleurs, aujourd’hui certains républicains demandent à D.Trump de « concéder » sa défaite électorale, reconnaissant par là la validité des résultats… 5 millions de voix séparent les deux candidats, et l’on peut difficilement penser qu’une fraude même"massive » puissent procurer un tel écart de voix.
Aux Etats unis un organisme gouvernemental, le CISA (cybersecurity et infrastructure security agency) publie un rapport sur le déroulement de l’élection et ne trouve rien à dire, si ce n’est pour expliquer la régularité exemplaire de celle-ci! (https://www.cisa.gov/rumorcontrol#pre)
Et pourtant D.Trump a nommé beaucoup de nouveaux magistrats, notamment à la cour suprême, et possède beaucoup de relais dans l’administration comme en témoigne les fonctionnaires qui refusent de transmettre , à l’équipe démocrate les informations nécessaire à une transition pacifiée.Tout ce pouvoir ne pouvait-il pas servir à éviter les éventuelles fraudes?
Les fonctionnaires du CISA sont-ils eux aussi complices de la fraude? Sont-ils unanimes, au point qu’aucune voix ne s’élève parmi eux pour dénoncer la fraude?
Probablement non. Il s’agit, à mon sens, d’une stratégie mise en place par l’équipe de D.Trump lui permettant de ne pas reconnaître la défaite électorale, et de mobiliser ses troupes pour faire pression sur les électeurs. D.Trump prévient-il d’une réalité ou crée-t-il un événement pour le servir?.
Je regrette qu’à cette occasion l’esprit critique ne fonctionne pas.Prendre le contre-pied systématiquement, au prétexte que le courant dominant prend parti pour un camp, n’est pas avoir un sens critique mais une posture militante… Nous devrions poser le postulat de la complexité des situations, de la réalité…Et face à la complexité ne peut répondre la simplicité d’une posture d’opposition.
Certes, le réflexe d’opposition aux médias dominants, au pouvoir en général est salvateur, mais il doit, à mon sens, être le début de la réflexion permettant l’analyse et l’argumentation.
S’engager contre le totalitarisme de la pensée, oui mais armé d’une analyse, de propositions pour éviter de se retrouver manipulé par celui qui crie au scandale.
Eric
https://www.cisa.gov/rumorcontrol#pre