Trouvé sur le fil de commentaires de mon article Agoravox sur l’hypnose collective avec preuve par le nucléaire, voici un commentaire qui définit impeccablement l’opposition complotisme/anticomplotisme.
J’adhère intégralement (pour le moment ;-)) et je pense donc que ça mérite discussion.
Vous me direz…
Voici l’idée :
Être complotiste ou anti-complotiste est une question de choix de paradigme. Il y a en gros deux paradigmes qui s’opposent :
- Le paradigme complotiste :
Il consiste en l’idée que nous vivons dans un monde dominé par le mensonge et la tromperie. Le mensonge et la tromperie y sont systémiques. C’est un monde amoral, un monde dans lequel la recherche effrénée du pouvoir occulte tous les autres aspects de la vie. Tous les sous-buts poursuivis ne sont pas mauvais (certains sont même bons) mais ils sont subordonnés au but principal qu’est la quête du pouvoir. Si le pouvoir est menacé, il n’hésite pas à se débarrasser de tout ce qui peut l’entraver, y compris la morale, y compris les valeurs humanistes. Il existe une caste de dirigeants et d’oligarques qui ont le culte du pouvoir. Les dirigeants politiques sont prêts à toutes les lâchetés et à toutes les compromissions pour le conserver et pour l’accroître, quitte à être les marionnettes dociles des puissances d’argent.
- Le paradigme dominant ou anti-complotiste :
Il consiste en l’idée que nous vivons dans un monde dominé par la raison, l’ordre et l’honnêteté. La tromperie et le mensonge existent mais ils ne sont que des déviations, des défauts qu’il faut corriger. C’est la croyance en un monde où l’on s’efforce d’être moral, rationnel et raisonnable mais, la nature humaine étant ce qu’elle est, il s’y glisse malheureusement l’erreur, l’incompétence, le mensonge, la tromperie et bien d’autres défauts. Le recherche du pouvoir peut entraîner des déviances, mais globalement ceux qui sont à la tête de nos « démocraties » sont pénétrés de l’idée du bien commun et font du mieux qu’ils peuvent. Le système peut et doit être amélioré, mais il est globalement bon.
Si l’on adhère au paradigme 1, on est obligé d’admettre que la tromperie et le mensonge s’insinuent partout, y compris donc chez les complotistes. Le piège dans lequel tombent les anti-complotistes c’est que, quand ils ont trouvé une erreur ou un mensonge dans un récit complotiste (le plus souvent c’est une erreur), ils s’imaginent que cela suffit à réfuter le paradigme complotiste. Quelques points défectueux dans un tableau pointilliste ne remettent pas en cause le tableau dans son entier. Il suffit de faire quelques pas en arrière pour voir que ça n’affecte pas le tableau dans son ensemble.
Le paradigme qui permet le mieux de rendre compte de la réalité actuelle est le paradigme complotiste. La question n’est pas de savoir s’il faut être complotiste ou pas, la question est de savoir où je vais mettre le curseur de mon complotisme, c’est-à-dire quel degré de complotisme je vais adopter sans risquer de remplacer une croyance par une autre croyance, et donc sans perdre mon esprit critique et ma faculté de douter. Complotistes et anti-complotistes ont en commun la tendance à croire. La différence, cependant, et elle est énorme, c’est que le complotiste se méfie par principe de ceux qui nous mentent et nous manipulent, ce qui est une attitude saine, quand l’anti-complotiste, lui, les défend.
Remarque : les effets indésirables des vaccins ont au moins un effet positif, un effet positif sur l’esprit, c’est l’effet « Virenque » : On m’aurait menti ???