Merci pour cette réflexion qui a d’emblée pour qualité de prendre la question au sérieux.
Attachons-nous d’abord au Big Bang, ça suffira bien pour commencer.
La première chose à faire dans toute discussion entre humain, c’est de s’assurer où se trouve le consensus social et donc, le pouvoir qui, via ses médias, impose la vision qui domine à partir de laquelle, chacun, le plus souvent à l’insu de son plein gré, se met en position de juger, trancher et conclure, en sentant (à défaut de savoir) qu’il a le vent dans le dos et donc l’avantage dans le contradictoire au sens où la charge de la preuve semble alors peser sur l’interlocuteur.
Comme ce que je viens de dire est assez obscur, voici l’illustration qui va éclairer le propos comme elle m’a éclairé quand je l’ai découverte :
« Au début du XX siècle, la discussion était close : l’Univers était considéré par la plupart des hommes de science comme fixe, immuable, immense, sans limites dans le temps et dans l’espace, et l’idée qu’il ait pu connaître des changements majeurs ne se posait même pas comme une hypothèse. » (p. 66)
C’est parce que nous étions dans ce contexte, dans ce consensus social matérialiste, athée que les observations que rassemblent l’hypothèse du Big Bang ont été une telle révolution : ces observations prouvaient que la conception que tu défends maintenant étaient réfutées. La conception athée, sans créateur, sans création, sans début ni fin était réfutée par les faits. C’était tellement énorme que, comme indiqué dans mon billet, en Allemagne et en Russie ceux qui sont allés dans ce sens ont été persécutés.
Ayant lu le livre attentivement, j’ai juste échantillonné la vidéo, je ne sais pas s’ils en parlent mais ton idée que des théories permettent d’envisager des alternatives au Big Bang n’est pas conforme à la vérité car celle-ci n’est pas seulement logique mais aussi sociale : même en science, surtout en science, ce qui compte c’est le consensus. Et le consensus actuel considère toutes les thèses alternatives (p. ex. les mondes parallèles) pour de pures spéculations sans preuve expérimentale. Les preuves expérimentales sont pour le Big Bang et la théorie actuelle dont il est intéressant d’observer qu’elle est présentée au grand public SANS en tirer les conséquences théologiques DONT TOUT LE MONDE AVAIT ALORS BIEN CONSCIENCE IL Y A UN SIECLE DE CELA.
Ceci te montre la puissance du pouvoir (essentiellement financier mais aussi maçon) qui tient l’orthodoxie de pensée dans ses mains (par les financements justement et les attributions de poste selon qu’on pense « bien » ou « mal »).
Quoi qu’il en soit, l’argument qui tue l’espoir d’un monde éternel avec Big Bang à répétition, c’est la thèse d’Einstein AMPLEMENT VALIDEE selon laquelle l’espace, la matière et le temps sont liés et APPARAISSENT SIMULTANEMENT :
« En effet, puisqu’il est clair pour tous que l’espace, le temps et la matière naissent
ensemble, cela veut dire qu’en deçà de l’instant de Planck, le temps, l’espace et la matière n’existaient pas encore. Cette conclusion parfaitement logique est partagée par tous les scientifiques adeptes du modèle standard de la physique. En poussant un peu plus loin le raisonnement, on en déduit donc qu’à la place du temps, il ne pouvait donc exister que quelque chose d’intemporel. De même, au lieu de la matière, on va donc
trouver « avant le Big Bang » une entité immatérielle. Mais encore une fois, comment comprendre ce temps intemporel et cette matière immatérielle ? »
Ceux qui l’appellent Dieu ne sauraient passer pour des fous. Ils ont la science avec eux. Nombreux sont ceux qui essaient de sauver les meubles mais ils n’ont pas la science avec eux. Ils ont seulement des conjectures.
De sorte que pour conclure : tout le monde est croyant. Comme l’a si bien expliqué le grand Karl Popper, la science n’énonce JAMAIS la vérité toute nue, elle ne prouve pas. Elle ne fait que corroborer. On croit que Dieu existe ou on croit que Dieu n’existe pas. Ce qui est clair pour le moment est que la science corrobore les thèses théistes et c’est justement pour cela que le Big Bang a d’abord été défendu par des théologiens et des croyants.